Le Schéma National d’Orientation Pédagogique est paru au bulletin officiel mi-septembre, après plusieurs mois de concertations auxquelles MESH a pris une part active. Le travail a payé, puisqu’on note des avancées très positives sur l’inclusion, là où le handicap était totalement absent du précédent texte (datant de 2008).
Dans son chapitre 1 sur les principes fondamentaux, il est désormais inscrit que, dans le cadre de sa mission de service public, les conservatoires classés « s’impliquent dans la mise en œuvre d’un projet d’accueil inclusif pour les personnes en situation de handicap. »
La principale avancée concerne la mention de la nomination d’un référent handicap – un sujet sur lequel MESH travaille de longue date. Le référent handicap est, pour MESH, l’interlocuteur nécessaire et incontournable pour mener à bien l’accueil inclusif des personnes en situation de handicap dans les conservatoires. Le SNOP prévoit pour cette mission une compensation similaire aux coordinateurs de département, et, de manière plus globale, le déploiement de moyens nécessaires à l’accueil inclusif : « [Le conservatoire] participe à la politique publique d’inclusion. Il identifie au sein de son personnel un agent faisant fonction de référent handicap, sensibilise l’ensemble des personnels, et déploie les moyens nécessaires pour l’accueil des personnes en situation de handicap (…) (inscription de la politique inclusive dans les textes cadres, pratiques de communication, aménagements matériels, aides spécifiques). Il s’emploie à aménager ses enseignements afin de prendre en compte les besoins particuliers des élèves (…) »
L’adaptation des évaluations, la concertation des équipes avec le référent handicap ou encore la formation et la sensibilisation des agents à l’accueil des publics en situation de handicap sont également inscrits dans ce nouveau texte et contribuent à tendre vers des pratiques d’accueil toujours plus inclusives au sein des établissements d’enseignement artistique.
Deux bémols cependant :
– la nomination d’un référent handicap n’est qu’une préconisation
– notre proposition d’inscrire l’orientation par défaut de l’élève en situation de handicap dans le parcours études (ceci afin d’éviter une orientation d’emblée en parcours personnalisé qui peut s’avérer non adaptée au projet de l’élève et discriminante) n’a pas été retenue dans la version finale du texte.
